Nous voulons tous créer quelque chose dans la vie. Certains disent : » Je veux laisser quelque chose après ma mort ». Parfois de l’argent, une éducation à nos enfants qui leur permettent de mieux vivre…
Processus de création à visée universelle...
Parfois, les exigences sont plus grandes. Telle personne désire que l’on se souvienne d’elle pour avoir changé le cours d’un courant de pensée comme un philosophe tente de le faire, telle autre personne veut concevoir une approche pour traiter une problématique de santé ou encore économique. Ces individus sont des êtres d’exception qui travaillent avec des équipes de collaborateurs : ils derniers ne se situent pas dans le cadre de mon propos. Ce sont des êtres d’exception dont je ne fais pas partie !
... ou réalisation de soi
Revenons à quelque chose de plus simple : revenons à soi et au plaisir de bien faire une action. À titre d’exemple, prenons l’écriture. Simplement, aligner quelques phases sans jugement aucun. Changeons certains mots dans la phrase juste pour voir la résonnance que cela fait en soi. Ceci sans avoir l’attente d’impressionner qui que ce soit d’autre que soi. Il est probable que vous vous surprendrez à prendre plaisir à écrire vos pensées.
Le verbe JOUER est au centre du propos de cet article. Une création commence par une idée certes, mais son élaboration dépend du plaisir qu’on y vit. C’est une posture qui paraît simple à première vue, mais qui est compliquée parce que nous ne parvenons pas tous à JOUER. C’est une posture que nous perdons bien souvent à cause de l’éducation familiale et scolaire que nous recevons. La bonne nouvelle est que cette posture se retrouve avec plus ou moins de facilité moyennant quelques petits efforts et surtout grâce à la foi que nous mettons en notre capacité à jouer avec les mots, les couleurs, les crayons, les cordes de la guitare, la coupe du bonzaï ou encore de ce pas de danse que l’on fait seul au rythme de notre morceau de musique préférée.
Lâchez l’idée de devenir un ou écrivaine connue. N’oubliez pas que tout auteur à succès a fait comme vous : il/elle a commencé par quelques mots et a persisté dans le plaisir de jouer avec les phrases, les paragraphes… vers le peaufinement du roman tout entier, s’engageant ainsi dans une démarche de travail que la plupart des gens ne peuvent se figurer car ils ne l’ont pas expérimenté par eux-mêmes. Il est probable que vous ne désirez pas en exiger de vous autant. De même qu’on peut prendre plaisir à courir tout en sachant que faire un marathon est une autre chose !
Simplement le plaisir de créer
Lorsque je vous invite à créer, je vous invite à développer le plaisir de créer. Cela vous est accessible avec un peu d’humilité : commencer par le commencement, écouter l’enfant en qui s’amuse sans penser à impressionner. N’oubliez pas qu’un enfant, ça joue quand ça joue !
Si vous persistez à jouer et à travailler sur votre projet de création, qui sait où cela vous amènera…
Richard Langevin