Comme psychologue, il m’arrive régulièrement d’avoir dans mon bureau un client qui est aux prises avec des relations difficiles dues à sa difficulté à communiquer sainement. C’est alors mon rôle de lui offrir des outils pour tendre vers une communication efficace, exprimant la compassion et la patience.
J’ai découvert cette semaine un article sur le site de l’association canadienne de counselling et de psychothérapie qui nous propose 4 étapes simples pour mettre en place une façon de communiquer avec nous-mêmes ou d’autres personnes dans notre vie personnelle. Je vous en propose ici une libre traduction pour tous nos lecteurs francophones…
Je lisais récemment un livre du Dr Marshall B. Rosenberg – « Non violent Communication: Un langage de la vie ». Il nous propose une démarche pour communiquer sans violence via un processus de communication avec compassion à la fois pour nous et pour les autres. Le Dr Rosenberg a décrit 4 étapes pour apprendre comment communiquer efficacement à l’aide du processus de la «communication avec compassion »:
1) Observations – les mesures que nous observons qui affectent notre bien-être
Pour faire des observations honnêtes au sujet des actions qui ont un impact sur notre bien être, nous devons être prêts à observer sans évaluation. En d’autres termes, nous reconnaissons une action particulière sans jugement comme nous le ferions si nous observions l’action (s) de notre client. On prend connaissance des faits, juste les faits, sans interprétation et sans jugement.
2) Les émotions – que ressentons-nous par rapport à ce que nous observons
Bien qu’il puisse être plus facile à dire qu’à faire, nous devons être prêts à identifier les émotions associées au fait que nous avons observé. Quelles sont ces émotions observées en nous-mêmes / autres et qui influencent négativement notre bien-être.
Le Dr Rosenberg encourage l’individu à distinguer les émotions de ses idées (ex: Je suis déçu de ma performance versus Je suis un échec); la distinction entre ce que nous ressentons et la façon dont nous nous percevons (ex: je suis triste que mon client ai décidé de ne pas continuer à me voir versus je suis un conseiller horrible) et; la distinction entre ce que nous ressentons et comment nous pensons que les autres réagissent ou se comportent envers nous (ex: je suis seul versus je me sens abandonné).
3) Besoins – identifier les besoins , les valeurs et les désirs qui créent nos sentiments
Dans cette étape du processus, nous prenons la responsabilité de nos sentiments plutôt que de blâmer les autres pour ce que nous ressentons. Au lieu d’utiliser des jugements, des critiques, des diagnostics et des interprétations quant à la raison pour laquelle nos besoins ne sont pas satisfaits, nous pouvons choisir de prendre la «responsabilité émotionnelle» pour nos actions.
4) Demandes – les actions nécesssaires afin d’enrichir nos vies
La dernière étape consiste à être ouvert, à demander ce que nous voulons. Cette demande devrait venir sous la forme d’une demande claire et précise. Le but n’est pas de forcer quelqu’un à se comporter d’une certaine manière, mais plutôt lui demander de réaliser une action seulement si la personne est prête à le faire sans culpabilité ou sans se sentir comme s’il «devait» le faire pour nous.
En résumé, pour promouvoir la compréhension et la communication de compassion au sein de nos vies personnelles et, surtout, avec nous-mêmes: prendre possession; être prêt à être ouvert et honnête et; être réceptif.